Chez F-ONE, les défis font partie de notre ADN. Lorsque les conditions et la météo se sont parfaitement alignées dans le golfe du Lion pour que Julien et Raphaël Salles se lancent en SUP foil sur un downwind de 200 kilomètres, ils n’ont pas hésité une seule seconde.
Le duo père-fils est déjà accro au downwind et autant l’un que l’autre voulait relever le challenge. L’objectif était de relier Frontignan à l’île de Porquerolles, en face de Hyères, soit une distance nautique de plus de 200 km.
Le vendredi 4 août, Julien et Raphaël ont donc entamé leur aventure vers 9h00. Tout au long de cette journée qu’ils savaient longue et éprouvante, ils ont été suivis par un bateau pour la sécurité, le ravitaillement et les pauses.
La paire a navigué pendant les premières heures dans des conditions calmes et agréables, avec des vents de 15-25 nœuds et des petits bumps, faciles à lire et pour décoller.
Ils ont tous les deux commencé sur un SEVEN SEAS 1200 cm², parfaitement adapté aux bumps de 0.7 à 1.2m et pour économiser de l’énergie pour les conditions plus difficiles qu’ils savaient être à venir. Une fois que la houle a pris de la taille, ils ont changé pour un EAGLE 990 cm² et l’ont gardé pour le reste de la journée, ce foil leur apportant confort et vitesse quelles que soient les conditions.
Alors que Julien avait décidé de faire le run entier, Raphaël a plutôt opté de faire plusieurs runs plus petits. Il a fini par faire trois runs d’environ 1h30 et de plus de 30 km chacun.
Julien a rencontré sa première grosse épreuve près de Port-Saint-Louis-du-Rhône, un peu avant Fos-sur-Mer et aux alentours des 100 km. Le vent a viré plein nord, side montant jusqu’à atteindre une moyenne de 30 à 40 nœuds pendant quelques heures, tandis que la houle d’ouest a grossi. Il a fait face à quelques heures difficiles jusqu’à Marseille, luttant contre les crampes et essayant de rester sur son foil malgré toute cette houle croisée. Epuisé, il a même songé à abandonner. Heureusement et après une courte pause, le vent a finalement changé de direction, facilitant la reprise.
Raphaël a rejoint Julien pour son troisième et dernier run entre Marseille et La Ciotat. Les conditions s’étaient à nouveau légèrement calmées et il a admis que c’était probablement son run le plus agréable des trois. Il a atteint une vitesse maximale de 20,5 nœuds et a pu garder le contrôle, profitant simplement de la vitesse et des bumps qui arrivaient.
Le prochain passage difficile pour Julien était autour de Cap Sicié, où l’énorme houle et des vents forts, soufflant à plus de 45 nœuds et parfois en rafales jusqu’à 57 nœuds, amenaient des conditions Dantesque. Les heures qui ont suivi lui ont semblé interminables, mais il a tenu bon.
« Les 100 premiers kilomètres étaient un vrai régal », a déclaré Julien. « C’était un run facile et agréable, j’aurais pu continuer très longtemps sans problème comme ça. Le large de Fos et le Cap Sicié m’ont beaucoup affecté, tant au niveau mental que physique. Avoir les conditions qui jouent contre toi décourage complètement. A partir de Fos, je rentre dans une sorte de transe, un ‘flow’ jusqu’à la fin. C’était très spécial et j’ai eu du mal à en sortir jusqu’au port. »
La mer est redevenue raisonnable après le Cap Sicié, lui permettant de terminer sa Diagonale du Lion dans des conditions de rêve. Julien est arrivé à Porquerolles peu avant 19h00 avec le reste de l’équipe, épuisé, soulagé et euphorique. Son downwind aura finalement duré 205,58 kilomètres et 9 h 48 minutes, dont 8 h 45 minutes passées sur le foil avec une vitesse moyenne de 12,7 nœuds,
« C’était génial de partager ça avec de bons amis et surtout avec mon père qui a pu m’accompagner sur 90 km », a déclaré Julien. « C’est une aventure dont je me souviendrai toujours avec beaucoup d’émotion ».
Attention : Ce downwind est effectué par des riders professionnels. Les traversées de longue distance nécessitent une préparation physique, des dispositifs de sécurité appropriés et une assistance en mer. N’essayez pas de faire un downwind seul ni sans entrainement adéquat.
Stay tuned for more.
