Lorsque Leon Schiel a reçu l’appel de dernière minute pour participer à la première étape du GWA Wingfoil World Tour 2024 au Cap-Vert, il n’était pas du tout nerveux. La célèbre vague de Ponta Preta peut être intimidante et décourageante pour ceux qui ne savent pas la dompter, mais le jeune grom de 14 ans s’y sent comme chez lui.
La seule chose dont il devait se préoccuper était d’arriver sur place à temps avec tout son matériel. À l’origine, Leon ne figurait que sur la liste d’attente et ne s’attendait pas du tout à participer à cette étape. Mais il avait fait forte impression lors de la compétition l’année dernière, à tel point que lorsque quelques concurrents se sont retirés à la dernière minute, c’est lui qui a reçu l’appel du directeur du tour.
Cependant, Leon et son père Chris se trouvaient alors en Suisse, loin de l’agitation de la compétition. Ils sont donc rentrés précipitamment en Angleterre le lendemain matin pour récupérer tout le matériel de Leon avant de repartir immédiatement pour le Cap-Vert. Heureusement, l’événement n’a pas commencé le premier jour de la fenêtre de compétition, ce qui lui a donné au moins 24 heures pour s’acclimater.
Heureusement, Leon connaît le pays et le spot comme sa poche et a pu aborder cette situation avec sérénité.
« Je vais au Cap-Vert depuis que je suis tout petit », explique-t-il. « Mon père faisait beaucoup de la planche à voile et maintenant il est passé au foil. Il a acheté un appartement là-bas et nous venons en vacances ici depuis mon enfance. J’ai appris à surfer au Cap-Vert et j’y ai grandi. C’est comme ma deuxième maison. »
Chris, qui aime s’identifier comme le « caddy professionnel de Leon », est presque toujours aux côtés de son fils lors de ces événements. Il l’aide à se calmer, à s’organiser et à trouver la meilleure façon de prendre les vagues.
En fin de compte, Leon n’a pas ressenti trop de pression et n’avait pas d’attentes particulières. Il n’était même pas censé être là au départ, alors il a simplement décidé de profiter de l’expérience entouré de ses amis et de sa famille. Même s’il a été éliminé au deuxième tour par le champion du monde en titre, Wesley Brito, il était très satisfait de sa performance.
« J’ai pris les meilleures vagues de ma vie », a-t-il déclaré. « Les vagues étaient parfaites, les conditions étaient incroyables. Et c’était génial parce que je connais bien Wesley, nous sommes de bons amis. Je savais qu’il n’y avait pas de pression sur moi parce que j’étais face à des gars comme lui, assez forts. Je me suis donc détendu, j’ai essayé de faire de mon mieux et d’appuyer fort à chaque virage. C’était génial. »
Avant de se lancer dans le foil, Leon a d’abord appris à surfer et s’est rapidement senti à l’aise dans l’eau et capable de lire les vagues. Sous la houlette de son père, il a ensuite commencé à pratiquer la planche à voile, y compris en foil, à l’âge de 10 ans. Enfin, à 11 ans, il a découvert le wing foil et n’a jamais cessé d’en être passionné. Lorsqu’il n’est pas à l’école, il est presque toujours à l’eau.
En 2022, alors qu’il n’a que 12 ans, il gagne une place au camp de wing foil Next Generation organisé par F-ONE par le biais d’un concours sur les réseaux sociaux ; après avoir envoyé une vidéo de ses prouesses à l’île Maurice. Après un camp réussi, il est officiellement devenu membre du team F-ONE et en tire le meilleur parti depuis, en s’améliorant continuellement et en repoussant ses limites.
En 2023, Leon est devenu champion du monde U14 en Surf-Slalom et vice-champion du monde en Surf-Freestyle. En plus de ses succès dans ces disciplines, il est de plus en plus attiré par les vagues. Et plus elles sont grosses, plus il s’épanouit.
« J’aime l’adrénaline des grosses vagues », a-t-il déclaré. « Cette sensation que l’on ressent quand on descend la face à pleine vitesse et que l’on prépare un bottom turn, quand on voit la lèvre se former, que l’on regarde vers le haut et que l’on tape la lèvre… C’est génial ! »
Curieux, motivé et toujours désireux de s’améliorer, Leon n’a pas l’intention de s’arrêter là et a de grands objectifs pour l’avenir. Pour cette saison, il espère continuer à participer au tour GWA et se classer dans le top 10. Il aimerait également améliorer ses tricks en freestyle et rêve de réussir un double backflip sur une vague.
Bien entendu, il a également l’intention de s’attaquer à d’autres géants. Outre Ponta Preta, il a déjà surfé sur des spots reconnus comme Alibaba, également au Cap-Vert, ou Garywilliam Point, en Irlande. Mais il rêve en grand.
« On regarde un peu du côté de Nazaré », a-t-il déclaré. « Mon ami Tom Knox est un surfeur de grosses vagues. Il a surfé là-bas quelques fois et on a déjà évoqué la possibilité de faire du tow foil là-bas. Ce serait vraiment, vraiment cool de surfer de vraies grosses vagues. J’aimerais aussi le faire en wing foil, parce que jusqu’à présent, mes plus grosses vagues ont été surfées en tow foil ».
Il ne fait aucun doute que Leon Schiel va continuer à tracer sa propre voie et prouver que l’âge n’est pas un obstacle à la poursuite de rêves chargés d’adrénaline.
Le Quiver de Leon
STRIKE ou SWING
ROCKET WING 4’4
Mât carbone 85cm
Grosses vagues : ESCAPE 430/530
Petites vagues : SK8 550/650
