Le Sud-Africain Josh Gillitt arrive à son deuxième Red Bull King of the Air (KOTA) avec une détermination qui va bien au-delà de simplement donner le meilleur de lui-même sur son home spot. Connu pour son approche « full send » et sa capacité à surmonter ses peurs, il a passé la saison à osciller entre progression et conséquences, jusqu’à encaisser l’un des crashes les plus impressionnants de l’année au Lords of Tram, où il a perdu connaissance dans l’eau.

La convalescence a été longue, le combat contre ses appréhensions encore plus long, mais ces semaines passées hors de l’eau n’ont pas ébranlé sa motivation. Âgé de 20 ans et membre de la famille F-ONE depuis qu’il a commencé le kite à 8 ans, Il participe aujourd’hui au KOTA dans un but qu’il avoue ouvertement : la rédemption.

Ces derniers mois, il a accumulé de l’expérience en compétition lors d’événements tels que le Red Bull Megaloop et Cold Hawaii, et se sent plus fort que l’année dernière. Évoluant sur son terrain, soutenu par les vents familiers du Cap et un public prêt à l’encourager, Josh est déterminé à prouver ce dont il est capable lorsque tout s’aligne.

 

 

Depuis mon retour de Cold Hawaii en octobre, il y a eu du vent quasiment tous les jours ici à Cape Town. Donc ça a été entraînement à fond, que ça soit à la salle ou sur l’eau. Honnêtement, c’est probablement la meilleure présaison que j’ai connue à Cape Town, ce qui est vraiment génial. Je ne pouvais pas demander mieux.

Bien sûr, je dois faire attention à ne pas trop en faire pour éviter d’arriver cramé à la compétition. Mais cette semaine en particulier a été incroyable ; c’est probablement la meilleure semaine précédant le KOTA que nous avons eue depuis 4 ou 5 ans, selon moi.

 

 

J’ai simplement pris les choses un peu plus au sérieux cette année. Je me suis vraiment donné à fond à la salle avec mon coach Ruan, qui me fait travailler tout le corps, y compris des muscles qui ne servent même pas forcément en kite. Mais ça m’a vraiment renforcé. On a aussi beaucoup travaillé sur la flexibilité, ce qui m’a probablement évité de me casser en deux sur certains crashes que j’ai pris cette année.

 

 

Mentalement, ça a été un moment très dur, probablement le plus dur de ma carrière jusqu’ici. J’ai déjà eu des blessures, mais jamais comme ça, à la tête. Cette commotion était vraiment étrange. J’ai dû rester hors de l’eau plusieurs semaines pour récupérer, et je me sentais étourdi, pas vraiment moi-même. Maintenant ça va beaucoup mieux, bien sûr, mais ça a été difficile à surmonter, et encore aujourd’hui, six mois plus tard, j’y pense toujours.

Revenir sur l’eau et envoyer fort après avoir presque, je crois que je peux le dire, failli mourir en faisant ce que j’aime, c’était compliqué. Ma première session de retour, j’étais honnêtement terrifié. Il soufflait 40 nœuds à Tarifa et j’étais en 6 m². Le tout premier saut était le pire, puis au fur et à mesure de la session, j’ai repris confiance pas à pas.

Honnêtement, refaire du kite a été la partie la plus facile. En trois ou quatre sessions, j’étais revenu à mon niveau. Mais surmonter ce crash mentalement… ça, c’était dur. Oui, de manière générale, j’ai été un peu malchanceux cette année, cette saison n’était pas idéale. Je suis super motivé pour me rattraper au King of the Air.

 

Beaucoup plus confiant que l’an dernier, c’est sûr. À l’époque, je suis arrivé avec énormément de stress et je me mettais beaucoup trop la pression. Cette année, évidemment, je veux toujours bien faire, mais j’ai compris qu’en faire trop ne sert à rien non plus.

Si tu cogites trop, ça te perturbe de manière négative, même à l’entraînement. Donc j’essaie de mettre un peu moins de pression sur moi et de profiter davantage de l’expérience. J’ai beaucoup appris de toutes les compétitions que j’ai faites, même celles où j’ai crashé, et j’ai une bonne idée des tricks que je veux poser.

 

 

Oui, je travaille sur un trick précis en ce moment. Je ne veux pas dire lequel, je préfère garder la surprise. J’espère l’avoir parfaitement maitrisé pour le KOTA, ce serait complètement fou de le plaquer et je suis super motivé pour le faire. J’ai aussi travaillé au maximum mes single loops, car c’était mon point faible, et je me sens de plus en plus confiant à chaque session.

Je travaille encore ma stratégie, pour être honnête, mais je n’y vais pas au feeling cette fois. J’en ai une en tête, mais tout dépendra des conditions et d’autres facteurs. Donc je prévois un plan pour chaque configuration possible.

Je pense que je peux m’exprimer le mieux quand je suis bien toilé en 8 m² et que je peux vraiment envoyer. Je peux aussi encaisser beaucoup de puissance, plus que certains riders, ce qui m’aide énormément. Globalement, j’espère qu’on aura des conditions plus fortes que l’an dernier.

 

 

Mon objectif serait d’atteindre les demi-finales, au minimum. Ce serait un énorme pas en avant par rapport à l’an dernier. J’ai aussi été très malchanceux l’an dernier, je me suis retrouvé bloqué au large après un crash. Quand je suis revenu sur la plage, il me restait seulement 20 secondes pour faire un dernier trick. J’étais vraiment frustré de la manière dont ça s’était passé, et je veux absolument me rattraper cette année. Donc oui : demi-finales, mais évidemment, le podium reste l’objectif principal.

 

C’est vraiment spécial. Il n’y a jamais eu un autre événement où mes parents ont pu être sur la plage pour me regarder. Et c’est dingue d’avoir tous ses potes et les locaux qui t’encouragent, qui crient ton nom. Ça ajoute un peu de pression, mais ça booste aussi énormément l’énergie. C’est le meilleur feeling au monde d’avoir toute la foule derrière toi. J’adore les Sud-Africains, ils savent vraiment montrer leur soutien.

 

Je vais rider avec le TRIGGER Brainchild. Pour les single loops, je serai en 9 m², sauf si ça souffle vraiment très fort, auquel cas je prendrai la 8 m². J’aurai aussi une 6 m² et une 7 m² sur la plage si jamais les doubles sont mieux scorés. S’il y a moins de vent, j’aurai aussi une 11 m² prête, car je peux faire tous mes loops avec, ce que j’ai trouvé vraiment cool à découvrir cette année. Mais j’espère ne pas avoir à sortir la 11 ! Et sinon, je serai sur la SPARK CARBON, avec la barre ATOM.

 

La fenêtre pour le Red Bull King of the Air 2025 débute le 22 novembre et se termine le 7 décembre. Restez connectés aux réseaux sociaux de F-ONE pour suivre les dernières actualités, découvrir les coulisses et toute l’action depuis Le Cap.